googlece3dd0ede46bf805.html NTWANANO France: Anathalie

24 décembre 2018

Anathalie

Anathalie, toujours souriante, affable et très élégante est avant tout une personne vigilante et très déterminée qui porte nos projets avec beaucoup d'efficacité. Elle agit toujours pour améliorer les conditions de vie des plus démunis avec une persévérance et un optimisme à toute épreuve. Elle est responsable du projet Ntwanano au sein de la Kulima, grosse ONG mozambicaine.

Cette femme d'exception s'est prêtée au jeu de l'interview avec las parrains présents à Maputo en novembre dernier.

Anathalie, peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Anathalie MUSABYEMANYA. J'ai 55 ans, je suis née au Rwanda et j'ai trois enfants.
J'ai suivi une formation d'économiste au Rwanda. J'en suis partie en 1994 et j'ai travaillé deux ans au Congo puis deux ans en Tanzanie. J'ai débuté mon action au sein de la Kulima en 1998.
J'ai maintenant obtenu la nationalité mozambicaine.

Quel est ton travail à la Kulima ?
Au début, pendant trois ans, j'ai été éducatrice sociale puis administratrice de projet. Aujourd'hui je suis responsable du projet Ntwanano. Je suis aussi déléguée à Maputo-Cité et je coordonne la région Sud : Gaza, Inhambane, Maputo-Cité et Maputo-Province.

Quelle est ta principale motivation ?
Il s'agit d'un travail social et j'aime particulièrement être entourée par les enfants.

Pourquoi habites-tu le quartier de Polana Caniço ?
Je suis venue y habiter par hasard car quelqu'un vendait sa maison. Mais je n'ai pas envie d'aller ailleurs. C'est très pratique car je suis près de mon lieu de travail et les gens du quartier peuvent frapper à ma porte en cas de problème. Je suis toujours disponible pour eux.

Quelles relations enttretiens-tu dans le cadre de ton travail ?
Ntwanano = MOI
Je m'entends bien avec mes collègues et certain(e)s sont devenu(e) mes ami(e)s. Ici les gens m'appellent "Mama Kulima".

Selon toi que pourrait-on améliorer dans le quartier ?
J'aimerais que beaucoup plus d'enfants soient parrainés. Il faudrait aussi aider que ceux qui terminent le secondaire. L'université n'est pas très chère et l'on pourrait soutenir ceux qui désirent poursuivre leurs études.
Dans le projet des Italiens certains ont des bourses. Cela aide ceux et celles qui n'ont pas beaucoup de capacités financières. Deux enfants ayant bénéficié de bourses sont devenus médecins. Cinq autres enfants parrainés ont eu des bourses pour leurs études supérieures ( environ 70€ pendant 10 mois).

As-tu des souhaits pour le quartier, pour ton pays ?
Pour le quartier, je souhaiterais  qu'il se développe et que tous les enfants puissent aller à l'école, qu'ils aient de quoi manger, qu'ils soient en bonne santé et bien habillés.

Pour mon pays : la paix
Mon voeu le plus cher est que tout le monde s'entende bien. Que notre pays soit pour tout le monde et pas seulement pour certains. J'aimerais plus d'égalité et que les populations ne soient pas obligées de se déplacer pour vivre mieux.

De quel pays parles-tu Anathalie ?
Je parle du Rwanda mais c'est la même chose pour le Mozambique.

Et pour toi que souhaites-tu ?
Je suis heureuse comme je suis.

As-tu des passions ?
Bien sûr. La musique douce, la méditation, me retrouver, mes enfants et ... avoir beaucoup de petits-enfants.

Comment vois-tu ton travail avec nous ?
Si je compare avec les Italiens, ils me semblent moins proches car nous ne les connaissons pas. Nous en avons vu trois en 20 ans.
C'est important de venir voir ce qui se passe ici, d'essayer de comprendre. C'est bien que les Français viennent régulièrement. Cela dépasse le simple parrainage, ils aident également la communauté.

Quelle question aurais-tu souhaité que l'on te pose ?
Pourquoi n'augmentez-vous pas le nombre d'enfants parrainés jusqu'à 100 ?

La question est donc posée !

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