googlece3dd0ede46bf805.html NTWANANO France: Projet Ntwanano

Projet Ntwanano

Projet NTWANANO

Valorisation Sociale des Enfants

« Prévenir est mieux que remédier ..» est l’idée qui a amené la Kulima à choisir comme principaux bénéficiaires de ses activités de développement: les enfants et les jeunes.
En 1995 dans le but de trouver des solutions pour améliorer leurs vies, naquit le parrainage d’enfants, qui grâce à la solidarité des familles du nord envers les familles du sud, sont soutenus dans leurs études, la santé et la formation sociale, afin de pallier aux problèmes des enfants des rues.

En 1995 le projet NTWANANO fut reconduit par la Direction d’Action Sociale de la ville de Maputo.

Le terme « shangana Ntwanano » fut choisi par les jeunes bénéficiaires et signifie «compréhension» pour expliquer qu’il est possible de sortir de la pauvreté seulement au travers d’une meilleure compréhension de la réalité et de l'éducation.
En effet, les deux piliers de Ntwanano sont l’éducation et la santé. Un enfant qui n’a pas la santé ne peut étudier correctement et un enfant qui n’étudie pas ne peut devenir acteur de son  développement futur. Malgré cela, beaucoup de fois les parents de ces enfants se trouvent sans ressources financières ou sans les connaissances  nécessaires à l’éducation de leurs enfants :

·                Déclaration sur les registres d’État-civil, lorsque cela n’a pas été fait auparavant
·                Inscription de l’enfant à l’école,
·                Inscription de l’enfant à l’hôpital,
·                Visite des familles 3 fois par mois
·                Visite aux écoles 2 fois par mois
·                Éducation des familles sur l’hygiène corporel , le logement et le planning familial,
·                Activités récréatives et éducatives (surtout en fin de semaine, tels que le football, l’anglais, cours de couture, danse, théâtre…)

Correspondance : Les parrains et les enfants utilisent différentes formes de communication : lettres, dessins, jouets.
Les responsables s'assurent  d'une correspondance régulière entre les enfants et leurs parrains avec un minimum de deux lettres par ans. Et lorsque les parrains écrivent à leurs enfants, ils peuvent être assurés d'une réponse immédiate.

En ce qui concerne les acteurs sociaux sur la sélection et la formation, les acteurs choisis doivent avoir trois qualités principales :
·                Avoir une attitude sociale de communication et une bonne capacité relationnelle,
·                Avoir une bonne formation adaptée à son champ de travail (santé, éducation.),
·                Être habitant des quartiers ciblés.

Une fois le choix effectué, ils ont une période de formation et un accompagnement d’un mois, au cours duquel la Kulima évalue les travailleurs.
L’éducateur passe un mois d’essai, commence son travail et suit une formation continue.
Les éducateurs sont invités à participer aux nombreux ateliers de travail, aux séminaires de rencontre sur différents thèmes: capacité de relations sociales, sida, micro crédit, santé, éducation civique.

Notre sentiment, est que les éducateurs sociaux ont un rôle fondamental. Ils vérifient constamment les progrès scolaires des enfants, suivent et prennent soin de leur santé et organisent différentes activités récréatives.
Dans les centres du projet, les éducateurs donnent des cours de soutien aux élèves qui ont des difficultés d’assimilation, des cours de menuiseries, des cours de couture, d’anglais, de théâtre et danse, de basket et de football.

Toutes ces activités contribuent à donner une formation aux enfants et aux jeunes et,  quelques uns des premiers parrainés en 1995, ont maintenant un bon emploi, grâce aux cours de Kulima.
En dehors de cela, les opérateurs visitent régulièrement les familles des enfants aidés, et les appuient sur l’hygiène et l’habitat, les problèmes personnels et le planning familial.
Ils offrent également  une petite aide technique et financière (micro crédit), pour le démarrage d’activités productives, aident quelques familles à la réhabilitation de leur maison, de manière à loger correctement les enfants.
Durant l’année 2000, les enfants aidés ont atteint le nombre de 1094, répartie dans les quartiers du Polona Caniça (englobant également une petite partie des quartiers de Maxaquene D) et Catembe, Kongolote, et Magoanine.


COMMENT FONCTIONNE LE PROJET

En relation avec les enfants :

1)                    Recherche du quartier: en relation avec la situation socio-économique du quartier, effectuée par un éducateur social (une personne issue de ce même quartier). En rapport avec le résultat de l'enquête, on décide s'il faut démarrer le projet ou non.
2)                    Contact avec les autorités du quartier: l'éducateur social se réunit avec le responsable du quartier et explique ce qu'est la Kulima et le projet qu'il pense démarrer dans le quartier. Les bureaux du quartier appuient normalement l'initiative et donnent à l'éducateur un crédit, afin qu'il puisse exécuter son travail.
3)                     Le choix : l’éducateur  rencontre la population, observe et identifie les familles les plus défavorisées (normalement les mères célibataires). Il rencontre les familles, visite les maisons et choisit les enfants les plus défavorisés, avec des parents sensibles à l'éducation de leurs enfants, ensuite il prend une photo de l'enfant et écrit sur une fiche ses renseignements personnels. Afin d'entrer dans le projet Ntwanano l'enfant doit avoir entre 5 et 12 ans et l'association préfère aider les frères et sœurs d'une même famille.
4)                     Formation des éducateurs sociaux: avant d’initier les activités d'aide à l'enfant, les éducateurs sociaux, se forment à travers une période d'accompagnement de un mois. On compte un éducateur pour 50 enfants.
5)                    Aide aux enfants : L’aide que l’éducateur donne à l’enfant se décrit ainsi : accompagnement scolaire et familial, choix des bénéficiaires de l’adoption et des crédits, correspondance, recherche communautaire de méthode de formation.

La relation avec les familles des enfants :
Le projet Ntwanano pense que c’est important d’engager les familles dans une dynamique d’éducation des enfants pour une croissance harmonieuse, loin de la rue, et au sein de la communauté.

Dans ce sens, les éducateurs recherchent un dialogue avec les familles, avec la constitution de groupes de parents et organisent des réunions périodiques (en moyenne une par mois, selon la nécessité) pour les former à la co-responsabilité. Au delà de ça les éducateurs travaillent spécialement à la formation des familles par rapport au micro crédit.

Les relations avec les autres intervenants sociaux:

Le projet Ntwanano est toujours en rapport avec la réalité sur le terrain, essayant de regrouper les parties qui travaillent sur le même secteur, afin d’augmenter leurs forces. Pour cela, avant de commencer une activité les éducateurs procèdent à l’identification d’autres ONG qui sont également sur le terrain afin d’établir avec elles un travail en commun.

De plus, Kulima travaille avec les structures sociales, politiques, gouvernementales, et religieuses qui opèrent dans le même secteur de développement.

La relation avec les Parrains :

Les personnes qui veulent «parrainer à distance» un enfant, doivent avoir une motivation sérieuse et forte, démarrer un parrainage signifie changer profondément la vie d'un enfant, et c'est très important d'une continuité dans cette démarche.

Les parrains devront aussi favoriser le dialogue avec l'enfant à travers une correspondance, afin d'augmenter les relations et la tendresse entre eux.

Il existe des cas ou le parrain veut envoyer un petit colis à l'enfant. Dans tous les cas il est important de ne pas créer de situations ou l'enfant sentirait qu'il est privilégié (des enfants reçoivent beaucoup et d'autres rien!). Pour cela il est nécessaire de se mettre d'accord  avec l'association et  l'enfant.

La personne qui parraine est invitée par Kulima à rendre visite à l'enfant parrainé. Mais il n’est pas souhaitable que l’enfant soit invité, la différence entre les deux cultures peut être choquante  et déstabilisante  pour l'enfant  surtout lorsqu'il est trop jeune.


Kulima s’occupe de la gestion des fonds qui arrivent des parrains. Un petit pourcentage  (à prévoir entre le parrain et kulima) des fonds perçus  servira à couvrir la gestion  des dossiers. L’association est responsable du bon fonctionnement du projet et du bon déroulement des opérations sociales. Kulima doit faciliter l’entente entre le personnel de Ntwanano et les parrains.

Les problèmes les plus fréquents :

Quelquefois il arrive que le parrain ne puisse plus aider l’enfant (changement de condition financière, changement de domicile…) dans ce cas le parrain qui se désiste doit retourner son dossier, ainsi que la photo originale de l’enfant à l’association, qui proposera le dossier à un nouveau parrain.

Il arrive parfois, qu’un enfant  avec sa famille déménage  sans en aviser  les éducateurs ou qu’avec le temps on s’aperçoive que l’enfant ne montre aucun intérêt pour les études  et l’appui reçu par ses parrains. Dans ces rares cas, Kulima propose aux parrains de changer d’enfant.

Dépenses de Gestion :

Il faut savoir que la gestion des enfants parrainés, entraîne des coûts élevés de gestion (rémunération des éducateurs, frais de secrétariat,) pour cela 30 % du montant versé par les parrains est utilisé à ces fins.

Durée de Parrainage :

La durée du parrainage, n’as pas de limite dans le temps (théoriquement l’aide se termine quand la situation de besoin pour l’enfant se termine.
Normalement le parrainage dure plusieurs années.. Il est en général demandé aux parrains de tenir informée l'association quelques mois à l'avance, lorsque celui-ci souhaite arrêter ses dons.

Correspondance :

Les éducateurs invitent chaque enfant à écrire à son parrain au minimum deux fois par an, à Pâques et Noël (avec envoi de photos), afin de lui expliquer sa situation sanitaire et éducative.

Les Éducateurs se doivent d’aviser les parrains en cas d’événement important dans la vie de l’enfant (maladie grave, absence, naissance d’un frère ou d’une sœur, etc.…)
Si l’enfant ne sait pas écrire il pourra joindre un dessin ou signer la carte préparée par l'éducateur, qui aura pris soin de relater les événements les plus importants de l'enfant.

Parents de l’enfant Parrainé :

Avec eux, sont prévues des rencontres, ou il leur est demandé de participer à la vie scolaire de leurs enfants. On leur demande également de maintenir une hygiène de vie qui permettra de combattre certaines maladies. On leur expliquera également l'importance du planning familial, et la possibilité pour eux d'obtenir ,via le programme, un micro crédit.

L’association travaille avec différents groupes d'intervenants dont : des ONG,

U.N.V.(volontaires des Nations Unies), qui participent à l’élaboration des micros crédits,

P.M.A. : Permettent des activités comme le nettoyage des rues, la protection contre l’érosion, rénovation des routes et des accès abîmés par les pluies.

Save de Childrens : Collaborent dans la distribution de kits d'urgences.

Ce que disent les jeunes éducateurs :

Camilo : «suis plutôt satisfait de ce travail. Je pense qu'aider celui qui en à besoin, est symbole d'humanité, et cela à toujours été mon rêve : aider, appuyer, et partager le peu que l'on puisse avec eux..»

Arsénia :«'est un très bon projet qui aide réellement les familles pauvres, surtout pour l'éducation des enfants. J'aime beaucoup travailler avec les enfants et j'espère que le programme ne cessera de se développer …»

Anathalie : «au Mozambique, il existe encore beaucoup d'enfants qui ont besoin d'aide et j'espère que d'autres personnes seront tentées de devenir parrain à leur tour, afin d'aider le maximum d'enfants et de familles».

Luisa : «mon opinion, la partie la plus importante du projet est l'éducation, certaines personnes pauvres ne connaissent pas l’importance des études, nous sommes la pour leurs démontrer que les études sont au contraire d'une très grande importance, et peuvent changer radicalement leur vie..».